On n’est pas son passé

Mise en mots sur une réflexion qui habite mes pensées en ce moment. Sans prétention. Texte écrit en 15 minutes d’écriture collective.

C’est parti. Le gong à sonné. 15 minutes d’écriture collective avec des gens que je connais et d’autres pas. Un moment pour écrire ce qu’on veut, ce qui nous passe par la tête. Trop court pour être un moment pour soi mais suffisant pour prendre ce temps de déconnecter et laisser les mains guider la pensée.

Elle est chamboulée en ce moment cette pensée. Bousculée, chahutée, questionnée, remise en cause. Que c’est difficile d’avancer dans le noir. Que c’est éprouvant. Et malgré tout, le fil se déroule. On n’est pas son passé. Non. J’en suis intimement convaincue. Le passé, donne des clés de compréhension sur qui on est à un certain moment, le présent. Mais en aucun cas, il ne nous définit dans ce qu’on veut être. Oui. Être. Il est là, à côté de nous, derrière nous, il a construit des briques de qui nous sommes aujourd’hui. Mais il n’est pas le plus puissant par rapport à ce qui se trouve sur notre chemin. Pour peu qu’on y soit attentif. Et surtout, il ne définit pas qui nous pouvons être.

Oui, même adulte, notre cerveau reste plastique. Moins qu’un enfant de 3 ans, certes. Mais il reste plastique et on peut faire la place d’apprendre. Une rencontre, un déménagement, un changement d’environnement, une épreuve. Ce fil de vie qui se déroule sous nos yeux et dont nous sommes aussi acteur, construit les mêmes briques que notre passé. On le voit bien comme il est possible de se modifier, modifier son comportement ou ses habitudes au contact de quelqu’un.

Et ce n’est ni bien ni mal, tant qu’il y a du respect, tant qu’il y a de l’écoute, tant que rien n’est imposé ni contraint. Résistance ? Acceptation. C’est là. Et c’est probablement beau. Et puis il y a le cadre. On apprend probablement mieux dans un cadre sécure, ou on peut être soi-même, dans sa force et sa vulnérabilité. Sans avoir peur de se montrer tel qu’on est, sans avoir peur d’être accueilli pour qui on est. Sans jugement.

Et si ? Il faut bien commencer quelque part.