C’est OK d’avoir peur
Un texte écrit en 15 minutes d’écriture collective.
J’ai peur. My god, j’ai si peur. C’est donc ça être amoureuse ? Ce truc dans le ventre qui me bloque la respiration. Juste suspendue à son moove à lui. Qu’est ce qu’il veut ? De quoi a-t-il envie ? Moi je sais. Oh oui, je le sais bien. J’ai même écrit quelques vers là-dessus.
Je me suis trompée, j’ai laissé mes vieilles blessures pas si vieilles se rouvrir de façon béante. Et toute ma peur qui s’est déversée là. Et s’il m’abandonnait lui aussi ? Et si je me trompais encore ? Et si le cycle allait recommencer. Again. J’ai tout fermé. J’ai laissé la peur prendre le contrôle alors que j’avais réussi jusqu’à présent à la garder dans sa boîte. J’ai eu peur, j’ai dit stop. Et maintenant, il me manque. Fort. Si fort. Pas tant le Florian perdu du moment. Mais celui que je vois aussi sous les couches et les couches de vêtements protecteurs. Et pourtant j’ai choisi. Depuis le début presque, je ne le lâche pas. Rien n’est évident entre nous. Rien. C’est presque le contraire. Et malgré tout, il y a tant de points qu’on peut relier. Je l’aime et je ne peux pas lui dire. Je l’aime et je dois le taire.
J’ai eu peur et c’est OK. J’ai le droit. Elle m’a traversée, foudroyée. Elle m’a aussi révélé ce que j’essaye tant de me cacher. Mon coeur et mon corps le réclament à grands cris. Lui. C’est lui que je veux près de moi aujourd’hui. Qu’importe ce qu’on peut me dire. Qu’importe si c’est dur. C’est dans ses bras que je veux me réfugier, dans ses bras que je respire, dans les siens encore que je suis protégée. Et la peur m’a fait tout envoyé valser. Même cet espace protecteur. Il a mal reçu. Il n’a pas compris. Il a acquiescé et il est parti. Et maintenant, j’ai ce trou dans mon ventre, qui ne veut pas se refermer.
J’ai eu peur et c’est OK. Parce que ce que j’accepte des autres, je dois aussi l’accepter pour moi. La bienveillance. Je sais que je l’ai rattrapé plus d’une fois. J’ai le droit de me rattraper moi. Ce n’est pas parce qu’on me dit courageuse que les blessures ne sont pas profondes. Elles sont là. Et je travaille à les refermer. À identifier ce qui peut les rouvrir. Je n’ai rien vu ce soir là. Et tout a sauté. D’un coup. Si vite. Probablement parce que j’ai peur aussi de recommencer.
Maintenant j’attends. J’espère. Et j’ai peur aussi. Mais pas la même. Juste peur qu’il ait fermé la porte à double tour.